Abstract. In recent years, the question of authorization for
the use of force for humanitarian purposes has become more contentious
than ever. Participants on both sides of the debate, namely those
rejecting any exception to the requirement for UN authorization and the
proponents of surpassing this in cases of exceptional humanitarian
emergencies, do not seem to have reached any consensus. This article
examines these opposing arguments, their legal interpretations, and tests
the theoretical assumptions against state practice through a review of the
record of humanitarian interventions since the 1990s. The final purpose is
to assess two of the most promising alternatives for authorization: the UN
and regional organizations. This analysis suggests some implications of
the debate for the perception of the UN role in authorizing interventions,
in addition to determining the need for alternative mechanisms to
authorize interventions for humanitarian purposes.
Résumé. Dans les dernières
années, la question de l'autorisation du recours à la
force dans des missions à but humanitaire est devenu un sujet
particulièrement contesté de l'actualité. Les
participants aux deux côtés du débat, ceux qui
rejettent toute exception à l'autorisation préalable
des Nations Unies et ceux qui proposent de court-circuiter l'ONU dans
des situations humanitaires d'une urgence exceptionnelle seulement,
ne semblent pas pourvoir atteindre de consensus. Cet article examime ces
deux vues opposées et leurs interprétations juridiques et
met leurs hypothèses théoriques à
l'épreuve de la pratique en considérant les missions
humanitaires entreprises depuis 1990. Le but ultime consiste à
évaluer deux des alternatives d'autorisation les plus
prometteuses : celle des Nations Unies et celle d'organisations
régionales. Cette analyse suggère certaines implications du
débat quant à la perception du rôle des Nations Unies
dans le processus d'autorisation des interventions et
révèle, d'autre part, le besoin de mécanismes
nouveaux pour autoriser ces missions humanitaires.